« I’m not an artist, I’m a photographer » (H. Newton)

Intervenant

Saint-Cyrien, ancien officier de parachutistes, Jean-Luc Moreau Deleris est photojournaliste depuis 1996, date à laquelle sa série « La porte de l’insolite » sur l’École des Troupes Aéroportées de Pau est récompensée par le prix spécial du jury du Prix Marc Flament décerné par le ministre de la Défense. Un ouvrage éponyme est publié la même année (éditions Lavauzelle, 1996).

De 1996 à 2008, il couvre divers conflits et crises majeures pour l’agence Gamma dont il devient membre permanent et le correspondant en ex-URSS. Il signe alors de nombreuses publications dans la presse française et internationale. Certains de ses grands reportages pour Le Figaro Magazine, Géo, Paris Match ou The National Geographic Magazine sont exposés et primés au festival international de photojournalisme Visa pour l’Image de Perpignan.

En 2001, sa série sur la centrale nucléaire de Tchernobyl fait le tour de la presse mondiale et reçoit l’hommage appuyé du journal Le Monde. En 2010, le ministère de la Culture organise « Impressions Russes », une grande exposition rétrospective de son immersion dans l’univers post-soviétique.

Installé à Nîmes sa ville d’adoption depuis 2016, il collabore toujours avec la presse tout en développant des projets personnels de photographie et d’écriture. Il a récemment publié « Tverskaïa », un recueil de souvenirs et de réflexions sur la montée du « Poutinisme » en Russie au début des années 2000 (CDP éditions, 2023).

En marge de son travail de documentariste, Jean-Luc réalise des photographies d’art en séries limitées. Affranchies des codes journalistiques, libérées de l’obligation de véhiculer l’information, ces images décontextualisées s’attachent à ne plus transmettre que l’émotion. Elles forment les pages d’un carnet de voyage intime dont la signature visuelle confine parfois à l’abstraction. Même lorsqu’elles sont intentionnellement floues comme dans la série « TGV Blues », une rêverie hypnagogique à la fenêtre d’un train, ses œuvres revendiquent une écriture photographique classique : le sujet n’est jamais mis en scène, le visuel n’est jamais transformé numériquement. Une démarche créative sobre et exigeante, aux racines de la pratique photographique, qui consiste à poser un cadre subjectif sur la réalité furtive du monde.

Date et heure : mardi 24 septembre 2024 à 19h

Déroulé :

Début de la conférence : 19h
Fin de la conférence : 20h20

Puis, discussion libre autour d’un verre.

Participation libre aux frais de l’apéritif (chapeau à la fin de la conférence).